Interview Alumni : Logan KLEFFER - Business Intelligence Manager

Logan, c’est le portrait d’un jeune homme à la fois ambitieux mais également atypique. 

Plein de vie, je suis persuadé que vous passerez un bon moment en découvrant son parcours professionnel à l’international. Diplômé d’un DSCG, diplôme supérieur de comptabilité et gestion au CCI Campus en 2018, Logan est aujourd’hui Business Intelligence Manager pour une société implantée au Canada, à Vancouver.

Bonjour Logan, pouvez-vous nous parler de votre parcours de formation ? 

Bonjour ! Bien sûr, mon parcours est assez atypique. Je faisais du football, de manière professionnelle et j’avais arrêté mes études après le bac pendant deux ans pour pratiquer le foot à Cannes.

En revanche, je me suis rendu compte que cette activité n’était pas quelque chose de stable et durable. J’ai alors arrêté ce sport à temps plein, et je suis revenu à Strasbourg pour effectuer un DCG en alternance, toujours avec le foot à côté dans un club en Allemagne.

Trois ans plus tard, je me suis dit : « J’aimerais bien faire de l’expertise comptable ! », et j’ai quitté mon travail pour poursuivre mes études pour un DSCG.

Toujours en alternance, j’ai rejoint un cabinet d’expertise comptable. Un an après, je me suis rendu compte que ce n’était pas encore exactement ce que je voulais faire et j’ai démissionné. Dans le cadre de ma dernière année d’alternance, j’ai intégré une autre société dans l’aéronautique, dans laquelle j’étais plus orienté sur du contrôle de gestion où j’ai utilisé des analyses de données à grande échelle. 

Quel projet vous a le plus marqué au CCI Campus? 

Pour mon mémoire, mon tuteur m’avait positionné sur un projet « Gestion d’inventaire », toujours dans le secteur de l’aéronautique. Le traitement des données était tellement important et conséquent, que j’avais alors atteint les limites d’Excel et d'Access.

J’ai alors dû utiliser des outils comme Power BI, un outil de Business Intelligence qui permet de faire des analyses à grande échelle. Tout ce projet était vraiment passionnant.

C’est à la suite de ce projet que j’ai quitté la France : je me suis levé un matin et j’ai pris mon billet. Je n’avais pas encore de visa de travail mais j’ai pris la direction du Canada où j’ai commencé par une année sabbatique. 

Génial cette année sabbatique pour découvrir le Canada. Qu’est-ce que vous pouvez nous dire là-dessus ? 

Cette année était mémorable, j’ai fait un road trip de plus de 20 000 km !

J’ai traversé complètement le Canada, de Vancouver à Montréal. Passionné par le voyage et la découverte des cultures, je ne me suis pas arrêté là et je suis parti à New-York, en passant par la route 66, jusqu’à Los Angeles. C’était l’occasion de traverser également tous les États-Unis, pendant 5 mois, avant de retourner à Vancouver.

J’ai beaucoup appris de cette expérience et je pense qu’à nos âges, c’est important de voyager. C’est l’école de la débrouillardise ! Lorsqu’il faut dormir dans une voiture, seul pendant 5 mois, je vous garantis que c’est une épreuve ! [Rire]

Lorsque vous avez fini cette année, vous avez repris le travail, quel est votre quotidien aujourd’hui ? 

Depuis deux ans, je suis spécialisé dans l’analyse de Data ainsi que la création d’outils pour résoudre des Business Problems.

De manière générale, je vais être confronté à ces “Business Problems''. Par exemple, le dernier gros projet que nous avons eu portait sur un projet de livraison, sur le même modèle qu’un livreur de pizza. Il fallait prendre en compte des paramètres comme le fait qu’une livraison s’effectue toutes les deux heures. En partant de ça, l’objectif était alors de faire une intégration entre 4 différents systèmes de gestion. 

Mon métier nécessite également de prendre en considération les facteurs extérieurs, connaître son environnement. Ce qu’il faut retenir, c’est que mon quotidien est relié par tout ce qui est la data. Les parties prenantes avec lesquelles je travaille sont les store managers, les consultants, les exécutifs, les directeurs financiers et les senior managers. 

Votre métier semble riche et complexe. Si vous deviez le résumer en seulement trois mots, lesquels vous viennent à l’esprit ? 

Innovation, flexibilité, supervision. 

Quand on crée un outil, on ne sait jamais s’il va être constant, il faut alors savoir innover, développer son idée, s’adapter, mais également superviser et ne rien lâcher. 

Au-delà de votre métier, plus tard, comment voyez-vous l’avenir ? 

J’aimerais me spécialiser dans le domaine de la Data Science et de la Cyber sécurité. 

Pour ce faire, je souhaiterais faire une formation, plutôt un Master Spécialisé ou une certification. A ce jour, j’ai déjà passé plus de 250 heures de tutos pour de la programmation, et j’ai encore beaucoup à faire ! C’est important pour moi, car il s’agit de la clé pour pouvoir aller là où je souhaite.

Je n’ai pas l’impression que les gens ont conscience des risques du web sur du long terme. J’ai vraiment envie de m’intéresser à ce domaine puisque la sécurité va être liée à la Data et je dois gérer la Data.

Vous parlez de conscience des risques. D’une manière plus globale, auriez-vous un conseil à donner aux plus jeunes ? 

Un conseil à titre professionnel, je dirais qu’il ne faut pas se limiter aux “tasks”. Il faut être curieux d’apprendre et proposer plus, et c’est comme ça que l’on va ainsi créer de l’innovation. On ne peut pas rester avec la même solution durant des années, un moment, il faut évoluer et avancer.

Pour l’expérience personnelle, je dirais qu’il ne faut pas qu’ils aient peur de tout plaquer et qu'il faut faire quelque chose qu’on aime. Du jour au lendemain, j’ai emménagé dans un pays à l’autre bout du monde et j’y suis arrivé ! Sur le papier, ça faisait peur, mais si c’était à refaire, je le ferais, il faut simplement avoir le courage de se lancer ! 

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